Le groupe Eklipse sur la scène de la Halle Tony Garnier
Par Sabrina, le mercredi 15 août 2012, dans le dossier Photographie

Pour inaugurer cette catégorie photographie, je souhaitais vous parler d'Eklipse, un quatuor féminin que j'ai pu photographier à l'occasion de leur concert à Lyon, le 20 avril 2012. Mais commençons par les présentations.
Eklipse est un groupe allemand composé de quatre jeunes femmes jouant du violon, de l'alto et du violoncelle : il n'y a donc ni chant ni batterie, et aucun autre instrument que ceux cités précédemment. Bien que cultivant visuellement un look très gothique, Miss E., Scarlett, Viola et Helena se contentent pour l'instant de jouer des reprises de morceaux principalement pop/rock (notamment Coldplay, Lady Gaga ou Linkin Park).
Je les ai photographiés en première partie d'un groupe beaucoup plus important et aux moyens scéniques bien plus grands, puisqu'il s'agissait de Nightwish (groupe auquel je consacrerai bientôt au moins un article). Si je souhaitais parler d'Eklipse et des photos que j'ai pu en faire, c'est dans un premier temps pour évoquer leurs qualités esthétiques. En effet, même si nombreux sont ceux qui remettent en cause l'intérêt de ne faire que des reprises, Eklipse réussit à créer une ambiance gothique plutôt convaincante et cohérente, tout en développant chacune leur personnalité propre (même si certaines mauvaises langues diront que c'est dans leur look et leur physique que réside le majeur intérêt du groupe). Grâce à quelques éléments de décor simples et un sens de la mise en scène, elles arrivent ainsi à créer une ambiance intime et élégante, en total accord avec leur style.
Par ailleurs, ce quatuor est également l'occasion pour moi de parler de la difficulté de photographier des groupes de première partie, bénéficiant très souvent de moyens plus modestes et donc d'un déficit de lumière assez handicapant (que ce soit en terme d'intensité ou de variété). Tout devient dès lors plus compliqué pour obtenir de jolis clichés, sans qu'il n'y ait trop de grain, trop de flou ou un manque de contraste.
Dans ce cas précis, j'ai vite compris que le problème serait bien plus le manque de variété que d'intensité (même si je n'aurais pas craché sur un peu plus de lumière). Pendant les trois morceaux autorisés aux photographes, seules des lumières rouges et bleues se sont alternées, donnant des plans larges plutôt ennuyeux et fades. Je devais donc faire un choix et j'ai pris le parti de me concentrer sur des plans moyens et serrés, me permettant de mettre en valeur la personnalité de chaque musicienne, et de montrer une foule de petits détails : tenues de scène, accessoires, coiffures etc... qui font la richesse visuelle d'Eklipse.
Compte tenu du style et des instruments, les miss d'Eklipse bougeaient assez peu sur scène : aussi, contrairement à ce que j'ai l'habitude de faire en concert, ce n'est pas le mouvement que j'ai tenté de retranscrire. J'ai cherché le dynamisme dans la composition des photos, notamment en capturant leurs interactions, et pour chacune d'elles, j'ai tâché de capter les attitudes gracieuses et très délicates qui leur sont propres.